mercredi 12 décembre 2012

Metal Gear Rising : Revengeance

Entre la vidéo dédiée à Ground Zeroes et celle dévoilant l'énigmatique projet The Phantom Pain, les amateurs de la saga Metal Gear doivent en ce moment avoir le cerveau en ébullition. Pour autant, il ne faudrait pas que cette entreprise de séduction orchestrée par Kojima en vienne à leur faire oublier l'arrivée, le 21 février prochain, de Metal Gear Rising : Revengeance. Ce spin-off possède en effet un joli potentiel. C'est en tout cas notre constat après avoir bouclé le prologue et les trois premiers chapitres du titre.
Metal Gear Rising : Revengeance Mouvementé. Voici le terme qui qualifie le mieux le développement de Metal Gear Rising : Revengeance. En cours de route, le jeu aura été annulé puis aura changé de nom, de scénario, de gameplay et surtout, de concepteur, pour atterrir entre les mains du réputé studio japonais PlatinumGames. En charge de l'intégralité du projet dans un premier temps, les équipes de Hideo Kojima ne se sont en réalité pas complètement retirées de celui-ci. Après avoir activement participé à l'élaboration de certains éléments clés comme le scénario - en compagnie de PG -, elles s'occupent désormais principalement de superviser le développement du jeu afin d'assurer sa fidélité à la saga Megal Gear. Une collaboration qui permet aux géniteurs de Bayonetta de mettre une grande partie de leur énergie créatrice au service d'un gameplay survolté, totalement orienté vers l'action. Après quelques minutes à peine, on s'aperçoit que c'est de cette alliance singulière que provient la première surprise. Un brassage insensé qui détonne mais fonctionne parfaitement.
Aperçu Metal Gear Rising : Revengeance PlayStation 3 - Screenshot 118Visiblement, Raiden est prêt à en découdre.
Les premières images du prologue donnent le ton. L'histoire débute en 2018, soit quatre ans après les événements de MGS 4 : Guns of the Patriots. On retrouve le protagoniste principal du jeu, Raiden, en plein cœur de l'Afrique, assis dans une voiture au côté du Premier Ministre N'Mani. Un personnage important dont notre héros doit assurer la protection. Suite à une embuscade, l'homme d’Etat se fait pourtant brutalement enlever par deux redoutables cyborgs. Voilà donc Raiden embarqué dans une course-poursuite effrénée visant à rattraper les ravisseurs. Ce qu'il finit par faire, après avoir notamment mis hors d'état de nuire un Metal Gear Ray impressionnant mais finalement peu résistant. Pour autant, l'issue de l'affrontement se montre largement favorable aux assaillants. Raiden est à deux doigts de rejoindre le Premier Ministre - dont la gorge a été tranchée quelques minutes auparavant – dans l'au-delà. Il sera finalement sauvé in extremis par ses employeurs, la société privée Maverick. De leur côté, ses bourreaux parviennent à s'enfuir tranquillement.
Aperçu Metal Gear Rising : Revengeance PlayStation 3 - Screenshot 119Ce cyborg a une très très longue épée.
C'est ainsi que s'ouvre le jeu. Evidemment, Raiden ne va pas rester longtemps sur cet échec cuisant. Aidé en permanence par l'équipe de Maverick, avec laquelle il communique par codec, il repart très vite mettre ses talents de combattant au service de la paix. Et ce, à travers le monde entier. En trois chapitres, nous avons pu voir autant de destinations différentes, de la République d'Abkhazie à la ville américaine de Denver, en passant par Mexico. Petit à petit, le scénario se met en place. Des liens apparaissent entre les différents éléments. Nul besoin d'être devin pour comprendre que les événements vont amener Raiden à enquêter sur les deux cyborgs croisés dans le prologue et sur Desperado, la milice qui les emploie. Mine de rien, entre deux cut-scenes complètement dingues, autant au niveau de leur mise en scène que des propos qui y sont tenus, le jeu distille un scénario plus fin qu'il n'y paraît au départ. Sans révéler la suite des événements, les sujets abordés sont souvent profonds (glauques aussi par moments) et font écho aux thèmes chers à Kojima. Aux situations cocasses (Raiden déguisé en Mariachi, cela vaut le détour) répondent des scènes marquantes sollicitant le joueur émotionnellement. Intéressant. Au fond, Revengeance affirme rapidement son identité, sa filiation avec la saga Metal Gear. Et ce, même si le scénario semble se dérouler complètement en marge des épisodes canoniques.
Aperçu Metal Gear Rising : Revengeance PlayStation 3 - Screenshot 120Vous croyez qu'on vient de lui voler son goûter ?
Néanmoins, la narration ne prend pas autant de place que dans les MGS « classiques ». Les cinématiques sont beaucoup moins nombreuses et surtout, plus courtes. Parfois, un simple dialogue via le codec forçant le joueur à progresser au ralenti, permet de faire avancer le scénario. En pressant un bouton, chaque échange peut en prime être zappé. De quoi soulager ceux qui ont avant tout envie de découper des adversaires à la chaîne. Car ne l'oublions pas, la fameuse promesse initiale de ce spin-off, c'était de permettre au joueur de trancher avec précision tout ce qui lui passait sous la main, y compris ses ennemis, lorsqu'il basculait en « mode katana ». Un joli discours que l'on se doit aujourd'hui de tempérer. Oui, on peut bel et bien jouer les bouchers mais pas en permanence. Ainsi, seuls les opposants les plus faibles se prêteront à vos expériences morbides sans trop de résistance. Pour le reste, votre lame n'a que très peu d'effet sur les éléments du décor et n'est que peu efficace contre une grande majorité d'adversaires. Du moins, pas avant que vous les ayez largement affaiblis.

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